La retraite progressive ouverte aux professions libérales : une nouvelle flexibilité bienvenue

On vous dit tout sur l’accès à la retraite progressive.
 La retraite progressive ouverte aux professions libérales : une nouvelle flexibilité bienvenue
 La retraite progressive ouverte aux professions libérales : une nouvelle flexibilité bienvenue

La réforme de la retraite a notamment élargi aux professions libérales l’accès à la retraite progressive, permettant ainsi aux avocats et experts-comptables non-salariés de réduire progressivement leur activité tout en percevant une fraction de leur pension de retraite. Une opportunité pour aménager sa fin de carrière en douceur, préparer la transmission de son cabinet et sécuriser sa transition financière.

Qu’est-ce que la retraite progressive ?

Le dispositif permet de réduire son activité professionnelle tout en percevant une fraction de sa pension de retraite. Pendant cette période, l’assuré continue d’acquérir des droits, ce qui permet de ne pas figer ses droits à la retraite. Avec la réforme, pour les pensions prenant effet à compter du 1ᵉʳ septembre 2025*, l’âge minimal est abaissé à 60 ans**, quelle que soit l’année de naissance.
Il faut justifier d’au moins 150 trimestres cotisés***, tous régimes confondus.

Pour un avocat ou un expert‐comptable non-salarié, cela nécessite de passer d’une activité « plein temps » à une activité « réduite » afin de remplir les conditions ouvrant le droit à la retraite progressive. En effet, l’accès à la retraite progressive pour les professions libérales nécessite une diminution des revenus professionnels. Le revenu annuel généré par l’activité doit être supérieur ou égal à 40% du salaire minimum de croissance brut en vigueur. En outre, la quotité de diminution des revenus ne peut être inférieure à 20% et supérieure à 60%****.

Mode de calcul de la pension versée en retraite progressive

Le montant de la fraction de retraite servie varie en fonction de la diminution des revenus professionnels.
Pendant la période « progressive », l’assuré continue de cotiser sur la base de son revenu partiel.
Lors du passage à la retraite définitive, les droits sont recalculés en tenant compte de la période de retraite progressive.

Retraite d’avocat : la possibilité d’une transition

La mise en œuvre de la retraite progressive implique de revoir la structuration de l’activité (réduction d’honoraires, temps de travail moins élevé, transmission partielle, etc.).
Il est conseillé d’anticiper la demande : même si la demande peut être faite à l’initiative du professionnel, il convient de vérifier que les revenus et l’activité respectent bien Les conditions prévues par les dispositions légales.
Ce dispositif peut être associé à une « transition » vers la retraite : progression vers un temps partiel, diminution des dossiers, mentoring des plus jeunes collaborateurs, etc.

En cas de reprise d’une activité pleine ou de dépassement de la quotité (revenu redevenu comparable à celui d’avant retraite progressive), le dispositif sera supprimé à titre définitif.

Réforme et bénéfices pour les avocats 

Cette réforme permet une transition en douceur avec une réduction de l’activité sans passer brutalement à l’inactivité, ce qui peut faciliter le transfert du cabinet, la transmission d’affaire ou l’accompagnement des jeunes professionnels.

En percevant une fraction de pension et consultant encore, le professionnel conserve une activité tout en préparant sa retraite et cette activité partielle permet de continuer à cotiser et donc de continuer d’acquérir des droits.

Le dispositif permet de mieux piloter la sortie du marché, ce qui peut être un atout pour les professions du droit et du chiffre souvent très impliquées.
Par ailleurs, la réduction progressive d’activité peut permettre de former un successeur ou de réorganiser le cabinet.

Chez KERIALIS, nous savons que la retraite des avocats ne s’improvise pas. L’ouverture de la retraite progressive représente une opportunité pour planifier une transition douce, protéger son revenu et valoriser son expérience.

*Article 2 du décret n°2025-681 du 15 juillet 2025 fixant l’âge d’ouverture du droit à la retraite progressive à 60 ans
**source : D161-2-24
***source : article R161-19-5 du Code de la sécurité sociale
****source : article D161-2-24-1 du Code de la sécurité sociale

 

Pour plus de précisions, nous vous invitons à consulter l’article D161-2-24-1 du Code de la sécurité sociale.