Forte chaleur : vos obligations employeurs à partir du 1er juillet

Forte chaleur : vos obligations employeurs à partir du 1er juillet
Forte chaleur : vos obligations employeurs à partir du 1er juillet

À partir du 1er juillet 2025, les employeurs devront appliquer de nouvelles mesures pour protéger leurs salariés face aux vagues de chaleur. Un décret publié au Journal officiel le 1er juin renforce en effet les obligations en matière de prévention des risques liés aux températures extrêmes. KERIALIS fait le point pour vous.

Un cadre réglementaire adapté à la hausse des températures

Alors que Météo-France anticipe un été 2025 particulièrement chaud, la législation du travail évolue pour mieux encadrer les situations de canicule. Le ministère du Travail rappelle que les fortes chaleurs peuvent dégrader significativement les conditions de travail, tous secteurs confondus, et accroître le risque d’accidents, parfois graves, voire mortels.

Désormais, dès lors qu’un employeur identifie un danger pour la santé ou la sécurité des salariés en raison de la chaleur, il sera tenu de mettre en œuvre des ajustements concrets dans l’organisation du travail.

Qui est concerné ?

Le nouveau cadre réglementaire s’applique à un large éventail de publics :

  • Employeurs et travailleurs (tous secteurs),
  • Maîtres d’ouvrage et coordonnateurs sécurité-santé (article L. 4532-4 du Code du travail),
  • Travailleurs indépendants et employeurs intervenant directement sur les chantiers du bâtiment, des travaux publics, des chantiers forestiers, sylvicoles ou en hauteur dans les arbres,
  • Donneurs d’ordre pour ces chantiers,
  • Caisse nationale de surcompensation du BTP.

Des aménagements obligatoires en cas de chaleur excessive

Les nouvelles règles imposent plusieurs types de mesures à prévoir en cas de températures élevées :

  • Modification des horaires de travail pour limiter l’exposition aux heures les plus chaudes
  • Suspension des tâches les plus physiques durant les pics de chaleur
  • Augmentation de la fréquence ou de la durée des pauses pour permettre une meilleure récupération
  • Installation d’équipements adaptés dans les locaux (rideaux occultants, systèmes de ventilation ou de brumisation) pour limiter l’accumulation de chaleur
  • Distribution d’équipements de protection individuelle, notamment lunettes solaires, chapeaux et vêtements légers et respirants pour les travailleurs en extérieur
  • Mise à disposition d’eau potable fraîche à raison de trois litres minimum par jour et par salarié, avec obligation de maintenir cette eau fraîche tout au long de la journée

Une attention particulière aux publics vulnérables

Les employeurs devront aussi faire preuve d’une vigilance renforcée à l’égard des salariés les plus exposés : personnes âgées, femmes enceintes, employés souffrant de pathologies chroniques, etc.

Informer, prévenir, former

Autre obligation importante : la formation des salariés aux gestes de premiers secours en cas de coup de chaud. Les employeurs devront s’assurer que leurs équipes sachent identifier les signes d’alerte (malaise, déshydratation, etc.) et appliquer les bons réflexes en cas d’urgence.

Dans des secteurs particulièrement exposés comme le BTP ou l’agriculture, ces risques devront désormais être formellement intégrés aux plans de prévention.

Un contrôle renforcé par l’inspection du travail

Enfin, si un employeur ne met pas en place les mesures requises, l’inspection du travail pourra l’obliger à établir un plan de prévention des risques liés à la chaleur. Le ministère du Travail a précisé que cette mise en demeure vise à garantir la sécurité des salariés face à des conditions climatiques de plus en plus extrêmes.