Fêtes de fin d’année : comment allier santé, plaisir et convivialité ?

Fêtes de fin d’année : comment allier santé, plaisir et convivialité ?
Fêtes de fin d’année : comment allier santé, plaisir et convivialité ?

Sapin scintillant, cadeaux, tables joliment dressées, bien garnies, champagne, réjouissances familiales, amicales… Ces mots sont dans l’inconscient collectif, les ingrédients phares des fêtes de fin d’année dans notre société.  

Si pour certains cela est synonyme de moments de joie et de bonheur, pour d’autres l’approche des fêtes de fin d’année se teinte d’angoisse et de culpabilité.  

Comment faire face à cette abondance de nourriture, sans impacter sa santé, sans prendre des kilos ? Comment ne pas se laisser tenter par les chocolats et autres sucreries qui trainent aussi bien au travail qu’à la maison ? Une lutte intérieure se manifeste entre « régime draconien » (restriction) et « gavage » (excès), entre frustration et culpabilité. Quelles sont les alternatives plus justes pour soi ? Comment profiter de ces moments précieux, avec volupté, harmonie et santé ? 

Les mythes à déconstruire 

Jeûner en prévision d’un gros repas ou encore se lancer dans un marathon de soupes ou de jus détox, ou autres régimes restrictifs que l’on peut lire dans de nombreux magazines, ne vous aidera pas à maintenir ou à perdre du poids. Certes ces soupes et boissons, vous apportent de l’eau, des minéraux, des vitamines et des fibres, mais peu de glucides, pas de protéines, ni de lipides : elles ne peuvent satisfaire vos besoins à elles seules. Au contraire, ces comportements alimentaires drastiques entrainent une dette d’énergie, intensifie la sensation de faim et face à l’abondance de nourriture, on craque avec honte et culpabilité. 

La relation à la nourriture est perturbée, l’estime de soi se fragilise, les préoccupations corporelles sont exacerbées et finalement les apports consommés sont plus importants que les besoins. Avec l’angoisse d’une prise de poids, les restrictions alimentaires se renforcent au lieu d’adopter des comportements santé. Une alimentation équilibrée, implique la satisfaction des besoins aussi bien sur le plan physiologique que psychologique. 

C’est dans la durée que l’équilibre alimentaire s’harmonise 

Un repas de fête est un repas d’exception. Chercher à respecter à la lettre votre cadre alimentaire habituel vous plongera dans un problème inextricable, il faut accepter que cela demande une adaptation. Alors oui, lors d’un repas de fête, j’aurais probablement trop bu d’alcool, trop mangé, une nourriture trop riche et trop abondante pour mes besoins énergétiques. Mais peu importe, puisque le lendemain, mon appétit sera diminué d’autant. Il est quasi impossible de satisfaire tous nos besoins à chaque prise alimentaire ! En fonction du contexte, nous réalisons des compromis en satisfaisant les besoins les plus urgents. Un besoin non satisfait le sera lors d’une prise alimentaire postérieure. Après une période festive, foie gras, chaperon, fromages, bûche, chocolats, est-ce que naturellement vous n’avez pas tendance à vous diriger vers une soupe, de la verdure, laitage maigre, fruit ? En suivant vos sensations alimentaires, votre équilibre nutritionnel se rétablira sur lui-même à l’échelle de la semaine ou d’une dizaine de jours. 

Manger c’est un besoin qui se satisfait par du plaisir 

Le comportement alimentaire est en effet sous le contrôle non seulement d’un circuit faim-satiété, mais aussi sous le contrôle d’un circuit plaisir-déplaisir. Porter attention au plaisir gustatif est l’indicateur principal de nos besoins nutritionnels à travers les sensations alimentaires. C’est ce qui se passe dans notre bouche qu’il convient d’écouter plus que ce que dit notre tête (dictat de règles alimentaires) ou notre ventre (trop complexe). Notre corps a des appétits spécifiques, les aliments qui font le plus envie sont ceux dont vous avez le plus besoins. Face à une prise alimentaire, la question à se poser est : « est-ce que j’en ai envie maintenant ? ». Si en consommant l’aliment vous vous apercevez que le plaisir gustatif est au rendez-vous c’est ok, vous satisfaites un besoin ! Si le plaisir n’est plus ou pas là autorisez-vous à laisser dans l’assiette.  

Associé au plaisir, le partage est une notion fondamentale dans l’acte alimentaire 

Être assis ensemble autour d’une table pour manger, mettre en scène les repas avec un aspect décoratif « dresser la table », accorder un temps suffisamment long à chaque repas, manger à des heures régulières en ne faisant pas autre chose en même temps sont des rituels sociaux qui permettent une meilleure prise en compte des signaux alimentaires physiologiques (l’appétit, le plaisir gustatif, le rassasiement, la satiété). Ces traditions qui entourent l’acte alimentaire sont autant d’ingrédients indispensables pour que s’opère une bonne régulation pondérale. Un repas en famille, entre amis, où l’on rigole et on s’amuse, est un parfait moment de convivialité générateur de bonheur et de bien-être qui sera pleinement bénéfique aussi pour notre santé mentale. 

Ce qu’il faut savoir, manger est une compétence du corps 

La régulation du poids s’opère principalement de manière naturelle grâce des systèmes physiologiques complexes impliquant des hormones et des neuromédiateurs. Ces mécanismes visent à équilibrer les dépenses énergétiques et les réserves énergétiques par activation des signaux internes qui vont stimuler ou stopper les prises alimentaires en fonctions des besoins. Soyez à l’écoute de votre corps ! 

Les fêtes, une période vectrice de transmission culturelle  

Ces repas de fêtes sont des moments privilégiés de relations affectives. C’est une occasion de cuisiner ensemble, de transmettre des recettes de famille, d’introduire un acte éducatif et culturel porteur d’une dimension symbolique dans le rapport que l’on entretient à la nourriture. 

En panne d’inspiration, voici quelques idées de menus :  

  • Tradi : Verrines salées avocat- saumon fumé & crevettes, dinde farcie aux morilles et carottes glacées, buche au chocolat noir et zeste d’orange. 
  • Marin : Panacotta salé à la courge et curcuma, Saint-Jacques aux poireaux & écrasé de patate douce et potiron, sorbet à l’orange confite et ses sablés de Noël.  
  • Terre et mer : Toast foie gras au confit d’oignon rouge, blanquette de lotte au safran, purée de butternut, cheesecake aux agrumes. 
  • Veggie : Velouté de châtaigne Champignon farcis au quinoa et gratin de lentilles corail au lait de coco, mille-feuilles de pain d’épice aux poires 

 

Cet article a été rédigé par KERIALIS, en collaboration avec notre partenaire Bélénos Enjeux Nutrition.  

Bélénos Enjeux Nutrition est une association créée en 2004. Face à l’augmentation croissante des maladies liées à la malnutrition et à la sédentarité, l’association a tissé un réseau multidisciplinaire pour développer des programmes de formation et de prévention à destination des professionnels et du grand public.