Découvrez le replay du webinaire « Être aidant, être aidé »

Découvrez le replay du webinaire « Être aidant, être aidé »
Découvrez le replay du webinaire « Être aidant, être aidé »

On compte aujourd’hui en France, plus de 9 millions d’aidants*. Dans une démarche de prévention, KERIALIS vous a proposé le webinaire « Être aidant, être aidé » en collaboration avec Brain Up, un organisme reconnu pour son expertise en prévention santé et accompagnement psychologique. Le webinaire était animé par Aurélie DEBIOL, psychologue.  

Vous n’avez pas pu assister au webinaire ? Vous pouvez visionner le replay du webinaire.  

La situation de l’aidant – aidé : une relation complexe 

Être aidant, c’est s’engager dans une relation particulière avec un proche dépendant. Cette relation est marquée par des enjeux émotionnels et pratiques qui nécessitent une prise de conscience et une adaptation constante. 

La prise de conscience de la situation 

L’aidant fait face à une charge mentale importante, englobant non seulement les soins au quotidien, mais aussi les inquiétudes et l’anticipation des besoins futurs. De son côté, l’aidé subit les effets de la maladie, qui influencent son comportement et ses relations avec son entourage. 

Un phénomène courant dans la relation aidant-aidé est ce que l’on appelle le « deuil blanc » : l’aidant doit composer avec la progression de la maladie de son proche, qui n’est plus tout à fait la personne qu’il connaissait. 

L’environnement de vie joue également un rôle crucial : le rythme de vie change, la santé de l’aidant peut être mise à rude épreuve, et les relations sociales peuvent s’étioler. 

Reconnaitre sa situation, c’est déjà chercher une solution 

Prendre conscience de sa situation permet d’engager une réflexion sur des solutions adaptées : 

  • Identifier les éléments concrets qui constituent la charge mentale et physique. 
  • Trouver des relais pour s’exprimer : en parler à son entourage, écrire ses ressentis, rejoindre des groupes de parole. 
  • S’ouvrir à l’idée que des solutions alternatives existent, malgré les contraintes (aide à domicile, accueil temporaire, soutien psychologique, etc.). 

L’acceptation : une étape essentielle 

L’acceptation ne doit pas être perçue comme une résignation, mais comme un levier pour mieux vivre son rôle d’aidant. Plus on reconnaît ses émotions, plus on peut les apprivoiser et les surmonter. 

L’un des freins majeurs à cette acceptation est la culpabilité : l’aidant peut se sentir coupable de « délaisser » son proche en s’accordant du répit. Il peut aussi craindre de perdre la relation qui l’unit à l’aidé en déléguant certaines tâches. De plus, l’introduction d’un tiers (aidant professionnel, bénévole) dans l’espace intime du domicile peut susciter de l’appréhension. 

Alléger la charge mentale et se faire accompagner

Il existe plusieurs dispositifs de soutien permettant d’alléger la charge mentale de l’aidant : 

  • Les congés spécifiques, comme l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA). 
  • L’utilisation du Compte Épargne Temps ou le don de RTT. 
  • Le télétravail, qui permet de concilier plus facilement soutien à l’aidé et obligations professionnelles. 
  • L’accompagnement social et psychologique, essentiel pour éviter l’isolement et prévenir l’épuisement. 

Prendre soin de soi : une nécessité, pas un luxe 

L’aidant doit veiller à sa propre santé pour être en mesure d’aider son proche sur la durée : 

  • Identifier et préserver des moments pour se ressourcer. 
  • Surveiller son état de santé physique et mental. 
  • Accepter ses propres limites : nul ne peut tout porter seul. 
  • Maintenir une vie sociale pour éviter l’isolement. 

Enfin, il est important de s’autoriser à ressentir des émotions, à être fier des petites comme des grandes réussites, et surtout à accepter le droit à l’erreur. Être aidant est un engagement précieux, mais il ne doit jamais se faire au détriment de sa propre santé et de son bien-être. 

* http://www.has-sante.fr