Cancer du sein et conseils nutritionnels pour prévenir la maladie
Avec 33% des cancers féminins, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez les femmes.
Plus de 40% des cancers sont attribuables à des facteurs de risque évitables, dont la moitié environ dû à des facteurs nutritionnels. Le cancer du sein n’échappe pas à cette règle. On estime que près de 20 000 cancers du sein pourraient être évités chaque année.
Le dépistage, un réflexe à inscrire très tôt dans la vie d’une femme
La détection d’un cancer du sein à un stade peu avancé de son développement permet un traitement précoce plus facile, mais aussi de limiter les séquelles.
Si 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans, le dépistage est nécessaire dès l’âge de 25 ans par un examen clinique tous les ans et par une mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Après 74 ans le dépistage n’est plus systématique mais individualisé.
L’allaitement un rôle protecteur, pas seulement pour l’enfant
Les bénéfices de l’allaitement sont bien connus pour l’enfant (renforcement des défenses immunitaires, diminution du risque de surpoids) moins pour la mère. Allaiter son enfant joue un rôle dans la diminution du risque de cancer du sein de la mère.
Sans culpabiliser si, pour une raison ou une autre, vous ne pouvez pas allaiter, sachez néanmoins que plus le nombre de mois d’allaitement, exclusif ou non exclusif, est grand plus le risque de cancer du sein diminue.
Le maintien d’un poids de forme, un bon indicateur de santé
Il existe une association entre surcharge pondérale (surpoids et obésité) et cancers. Le cancer du sein est, avec le cancer du côlon, le plus fréquent des 14 cancers attribuables à la surcharge pondérale, d’autant plus que celle-ci se localise au niveau de la ceinture abdominale.
Surveillez l’aiguille de votre balance une fois par mois quand tout va bien et maintenez votre poids de forme. C’est un bon indicateur de santé.
Une assiette variée et équilibrée, un allié au quotidien
La prévention nutritionnelle du cancer du sein passe par une assiette variée et équilibrée. Les recommandations actuelles sont celles concernant la prévention des cancers préconisée en 2019 par l’organisme Santé Publique France.
Il s’agit notamment d’augmenter la consommation de :
- Fruits et Légumes, à raison de 5 portions de 80 à 100g par jour,
- Légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches…) au moins deux fois par semaine,
- Fruits à coque (noix, noisettes, amandes, pistaches non salées) à raison d’une petite poignée par jour car ils sont riches en graisses oméga 3.
Mais également essayez de consommer :
- Des aliments céréaliers complets (pain complet, pâtes complètes, riz complet…) qui sont particulièrement riches en fibres,
- Des poissons 2 fois par semaine avec en alternance un poisson gras (sardines, harengs, maquereaux, thons, saumons…) et un poisson maigre,
- Des huiles de colza, noix, d’olive. Les matières grasses ajoutées (beurre, huile, margarine) peuvent être consommées chaque jour en petites quantités,
- Des produits laitiers à raison de deux par jour chez l’adulte (lait 150 ml, yaourt 125g, fromage 30g, fromage blanc, petits suisses),
- Des produits bruts plutôt que des aliments transformés.
Enfin, pensez à réduire la consommation de :
- Produits sucrés,
- Produits riches en sels,
- Charcuterie (150g maximum par semaine). Privilégiez la volaille et limitez la consommation des autres viandes pour viser à un maximum de 500 g viande rouge par semaine.
Au-delà des aliments, c’est plutôt le style de régime au quotidien qui est bénéfique à la prévention des cancers, en général, et du cancer du sein, en particulier.
L’alcool, à partir d’un verre par jour, le risque augmente
Le saviez vous ? Parmi les cancers attribuables à la consommation d’alcool, le cancer du sein est le plus fréquent.
Pour le cancer du sein, l’augmentation du risque est proportionnelle au niveau de consommation quotidienne et le risque augmente dès une consommation de moins d’un verre par jour.
L’exercice physique, une pratique la plus régulière
La pratique d’une activité physique régulière a de nombreux bénéfices sur la santé, notamment pour la prévention des maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires mais aussi les cancers. Le cancer du sein n’échappe pas à la règle.
L’activité physique modérée (30 à 60 minutes au moins 4 fois par semaine) diminue le risque de cancer du sein d’environ 35 %, en particulier chez les femmes ménopausées.
En résumé, diminuer au quotidien sa consommation d’alcool, surveiller son poids, bouger et manger varié et équilibré réduisent le risque de développer la maladie.
Cet article a été rédigé par KERIALIS, en collaboration avec notre partenaire Bélénos Enjeux Nutrition.
Bélénos Enjeux Nutrition est une association créée en 2004. Face à l’augmentation croissante des maladies liées à la malnutrition et à la sédentarité, l’association a tissé un réseau multidisciplinaire pour développer des programmes de formation et de prévention à destination des professionnels et du grand public.