Quelles sont les étapes du deuil, suite à la perte d’un proche ?

Quelles sont les étapes du deuil, suite à la perte d’un proche ?
Quelles sont les étapes du deuil, suite à la perte d’un proche ?

Lorsque l’on est confronté au deuil, la société nous impose souvent « d’être fort », « d’aller de l’avant »… Ces injonctions et la méconnaissance des cinq étapes du deuil engendrent une confusion totale chez la personne endeuillée. Il ne faut pas confondre deuil et oubli. Le deuil est un « processus de cicatrisation » indispensable au cours duquel on crée un nouveau type de relation avec le défunt. Ce processus est inconscient, notre esprit sait exactement quoi faire pour nous guérir.

Première étape du deuil : le choc et la sidération (dans les semaines qui suivent le décès)

Même si la mort était prévisible, l’annonce d’un décès engendre toujours un profond choc et nous plonge dans un état de sidération complet. On ne parvient pas à y croire, on reste incrédule. Une zone de notre esprit reste inatteignable par la nouvelle, on ne peut accepter cette réalité bien trop violente. Nos proches sont parfois déconcertés de nous voir si « détaché » mais cette réaction est complètement naturelle et permet d’entrer dans le processus de deuil. S’ensuit la première confrontation à l’absence, nous sommes déboussolés car nous ne savons plus où mettre l’énergie qui était auparavant destinée à la personne décédée. Cette période est également caractérisée par des moments de décharge émotionnelle avec des pleurs incontrôlés.

Seconde étape du deuil : La fuite et la recherche (de 6 à 5 mois voire 2 à 3 ans)

Ces deux mouvements simultanés et complémentaires ont généralement lieu après les obsèques. « Et maintenant ? » est la principale question qui se pose. L’endeuillé est profondément désorienté. Cette confusion peut engendrer une véritable crise identitaire.

Cette seconde phase du deuil est caractérisée, dans un premier temps, par un mouvement de fuite pour échapper à la peine. Cela peut se caractériser par une hyperactivité constante, on s’interdit le repos pour éviter que nos pensées divaguent vers le défunt. Parfois, cette fuite est complètement invisible et intériorisée. Plus le sentiment qu’on est en train de le perdre grandit et plus on cherche à préserver nos liens avec lui voire à les renforcer ou à en créer de nouveaux. La personne en deuil est en pleine attente sans réellement savoir ce qu’elle attend.

Troisième étape du deuil : la déstructuration (de 1 à 3 ans)

L’endeuillé finit par réaliser que sa recherche est vaine. Il ne croit plus à la possibilité d’un retour en arrière et comprend qu’il faut accepter la mort. Au cours de cette troisième étape du cheminement du deuil, la douleur est à son paroxysme. L’endeuillé se trouve face à une violente impression de vide car les liens qui le lient à la personne décédée ne sont plus assez nombreux. L’endeuillé se sent coupable car il est trop tard pour revenir sur son vécu avec le défunt. Cette déstructuration a également des conséquences physiques que le Docteur Fauré appelle « vécu dépressif ».

Cette étape normale se caractérise par une perte d’appétit, des douleurs sur le corps, des troubles du sommeil, un épuisement chronique et une baisse des compétences intellectuelles.

Dernière étape du processus de deuil : la restructuration

Cette étape s’impose lentement sans qu’on s’en aperçoive et chevauche généralement la précédente. La nécessité de reconstruire sa vie s’impose et la personne confrontée au deuil réalise que le manque restera toujours mais pas la douleur. On apprend à vivre avec la perte qu’on a apprivoisé. On ne peut délimiter dans le temps cette phase, elle prend le temps nécessaire à chacun.

La restructuration, c’est en réalité la redéfinition de nos relations avec autrui, avec le monde, avec le défunt et avec soit même. « Comment vais-je vivre avec moi-même ? », « Comment je me positionne dans mon environnement ? », « Qui je suis maintenant ? », « Quel être relationnel je suis devenue ? », « Comment cette perte m’a façonné ? ». On ne perd pas le lien avec le défunt mais on se le réapproprie. Il devient alors intérieur et restera dans le cœur et dans la mémoire. La douleur s’est, quant à elle, estompée et la blessure a cicatrisée.

 


 

Cet article est écrit en collaboration avec notre partenaire Happy-End. 

Happy End est le site compagnon qui aide à mieux vivre la mort et le deuil. Au moyen de 3 parcours, il permet à chacun d’anticiper son départ en rédigeant ses volontés, de préparer des obsèques à l’image de son proche et de cheminer moins seul dans son deuil. Dans chaque parcours, on retrouve des contacts d’associations ou de professionnels, des témoignages, des articles d’informations, des guides pratiques, et la possibilité de participer à des moments d’échanges.

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